Brève n°1:
(vue du salon)
Vous vous dites sûrement « Ô quelle belle brume
matinale » et je vous réponds immédiatement « que nenni ! ». Il est 15h à Pékin, et comme chaque jour qui succède à son
prochain, le proche horizon est couvert d’un dense nuage de pollution !
Il est de notoriété publique (en tout cas c’est « l’américain
de 18 ans de ma classe qui sait tout sur tout » qui est à l’origine de
l’information [ce qui sous-entend qu’il ne faut peut-être pas s’y fier !]),
que passer une journée à Pékin équivaudrait à fumer trois paquets de
cigarettes !
Brève n°2:
De retour dans la piscine de mon université après une
fermeture d’un mois et demi en raison de travaux -période durant laquelle je
m’étais résignée à faire un tour à la salle de gym locale (résultat final :
toujours pas convaincue)-, je retourne fébrile et impatiente –à l’idée que
peut-être ils auront nettoyer la piscine et surtout l’espoir d’une eau chaude se profile à
l’horizon- dans un des rares endroits en Chine qui me procure la sensation
d’être douée pour quelque chose. Une fois le long du bassin qu’elle n’est pas
ma surprise, ils ont installés une barrière en plastique en longueur et en
profondeur, ce qui scinde la piscine en deux parties, Moi : « bon,
pourquoi pas !! » (parfois faut pas chercher à comprendre). Donc à mon habitude, je m’approche d’une ligne d’eau libre (faut dire
l’avantage d’aller à la piscine en Chine, c’est que c’est un des trop peu
rares endroits où on est pas entouré par la foule (et oui c’est qui sont quand
même nombreux les Chinois!), bon j’avoue j’avais bien vu cette petite table en bois
qui se trouvait précisément à la jonction entre ses deux nouvelles parties de
la piscine et j’avais soigneusement fait l’innocente (je suis super douée pour ça, le théâtre y
est peut-être pour quelque chose) et avais fait fi de ne pas avoir vu, le
maître-nageur qui se situe juste assis derrière cette petite table mais ça a
loupé (au placard les talents d’actrice et les rêves d’Hollywood, de retour à
la réalité quotidienne d’une étudiante paumée en Chine :un peu moins reluisant,
non ?) ! Bref... après quelques phrases lancées par l’homme en question,
avec pour réponse de ma part un regard interrogatif et un air de dire
« est-ce qu’il me parle de natation ou de la préservation des pingouins
d’eau douce en Patagonie du Sud ? », puis pointages du doigt vers des
écriteaux uniquement en chinois (évidemment
quelle idée saugrenue que des étudiants étrangers puissent avoir l’envie
d’aller nager dans une piscine d’une université essentiellement destinée aux
étrangers souhaitant apprendre le chinois !) et enfin quelques mimes plus
tard : Moi comprendre !!!!!!!!!!! Ils ont doté la moitié de la
piscine d’un faux sol, ce qui a eu pour résultat de surélever le niveau de la
piscine d’un côté, duquel tout le monde aura pied, et de l’autre d’avoir la
profondeur habituelle à savoir pas pied d’un côté et pied de l’autre….
Passionnant tout ça me direz-vous…… mais j’y viens….. Et donc désormais pour
avoir accès à la partie « eaux profondes » de la piscine, vous devez
passer un examen, qui consiste à nager 200m (sachant que la piscine en fait 50
de long, soit 2 aller-retours !) en prenant le temps que vous souhaitez,
et un exercice de rétropédalage fixe (souvenir de deux années de
water-polo !) histoire de voir si je suis capable de rester dans l’eau
sans me tenir à la ligne d’eau et sans couler………je sais vous mourrez de
suspense de savoir si j’ai réussi ou pas………. Et bien OUI!! Bon pour la petite
anecdote il a fallu que je m’y reprenne à deux fois (non! esprits vils, je vous vois venir, ce n'est pas parce que je suis trop nulle en natation!), mais parce que le jour où j’ai
passé l’examen ils m’ont dit de ramener une photo le lendemain pour faire la
carte (qui me permet d’accéder tous les jours aux « eaux
profondes » pour la modique somme de 10kuai soit 1€), ce que j’ai fait mais manque de bol le maître-nageur n’était
pas le même et il a pas compris mon chinois (pourtant si claire et
si fluide !!) quand je lui ai dit que je l’avais passé la veille ! Donc
j’ai réussi deux fois mon examen chinois de natation!!! Trop fière elle est la petite française paumée à Pékin!
Brève n°3:
Autre expérience « aquatique », aujourd’hui je
vais à la piscine et qu’elle n’est pas ma surprise (enfin ça a duré un quart de
seconde avant que je me dise en moi-même : "t’as oublié que
t’étais en Chine?") de voir un garde en uniforme sur le bord du bassin, en train
de taper la convers’ avec un des maître-nageurs. J’avoue j’ai eu un peu de la
peine, le gouvernement pourrait au moins lui donner un uniforme version short,
adapté à la chaleur du lieu. Après, je me suis sentie bête d’avoir trouvé ça
"original", c’est vrai après tout, y’a bien des gardes aux différentes entrées et
sorties de l’université, dans les supermarchés, à l’entrée du parking et de
chaque immeuble de la résidence dans laquelle je vis, dans les boîtes de nuit
(expérience d’un club de salsa surchauffé, à majorité fréquenté par des
expatriés… serait-ce la raison????… euh…. ché poa…), alors finalement pourquoi pas
dans une piscine…
Brève n°4:
La pomme à Pékin, elle est, le plus clair du temps, comme
toutes les pommes du monde : plus ou moins ronde, plus ou moins colorée
et plus ou moins juteuse… Mais à Pékin, on peut également trouvée des pommes
tatouées ! Non ! Vous ne rêvez pas!!! Le caractère chinois 恭 [gōng], qui signifie "respectueux" fait partie intégrante de la
peau de cette pomme pour le moins originale ! Pour les curieux, ça ne change rien au goût!
Brève n°5: Achat de lunettes à Pékin
L’Ecossais de ma classe
avait cassé ses lunettes et donc nous raconte un jour tout fier qu’il les a
remplacé par trois paires flambantes neuves pour la modique somme de 100€
(sachant qu’approximativement en France lorsqu’on veut s’acheter une seule
paire il faut compter en moyenne 150€ pour une basique avec les assurances
diverses et ce, seulement si vous n’avez pas de correction oculaire très particulière)
... donc ni une ni deux, mon esprit (même pas encrassé par la pollution, quoique
qu’un peu endormi par le manque d’activité [enfin ça fera l’objet d’un autre
post]) se dit, si un écossais peut le faire, la petite française peut le faire aussi (non pas de casser ses lunettes évidemment, pour ça j'avais déjà expérimenté la chose en France, mais d'acheter d'une nouvelle paire)!
Donc direction le petit opticien de notre campus (oui il faut savoir que notre
campus c’est comme une petite ville autosuffisante [magasins, restaurants,
banques, librairie, multiples cafés, petit supermarché… (la visite virtuelle du campus fera également l'objet d'un autre post)], j’essaye quelques
dizaines de paires et finalement je me fixe sur deux, ne sachant pas sur laquelle
jeter mon dévolu, je questionne quant au prix… reste bouche bée… le vendeur
croit que c’est parce que c’est trop cher et me dit que si j’achète les deux il
peut baisser le prix [oui ! en Chine chose importante à savoir et assez
éloigné de nos pratiques françaises, tout se négocie et partout, sauf au
supermarché mais c’est bien le seul endroit]…. Résultat deux paires de lunettes
super sympas, avec étuis et verres japonais (car la qualité est meilleure
d’après le vendeur) pour ………….suspense……….. je devrais pas le dire après je
vais avoir des dizaines de commandes chaque mois…………bon allez je suis sympa…………………. 40€, et
après négociations 37€ !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Oui me direz-vous quelle idée
de négocier pour seulement 3€ mais ici avec 3 € tu peux manger à deux dans un
petit restaurant chinois ! Pas de petites économies !
Et on ne se moque pas de la fille aux lunettes, à la mine crevée par une dure journée de labeur et au tzint grisâtre, dû à une pollution pékinoise trop dense!!